Dimanche soir, les lumières se sont éteintes à l'Olympic Arena de Montréal, mettant fin aux 47èmes Championnats du Monde. À Montréal, notre Team Belgym a montré des résultats plus que prometteurs, du talent, et que le travail paye toujours. Avec une médaille de bronze historique, mais également tous nos gymnastes terminant dans le top 30, l'avenir s'annonce brillant pour la gymnastique belge.
Credit: Mathias Hikketik |
Après une saison chargée en compétition, Maxime Gentges est arrivé à Montréal avec de l'ambition et beaucoup d'attentes, espérant rejoindre le top 24 et la finale du concours général. Malheureusement, le jeune gymnaste de Malmedy manque de peu son objectif, se classant à la 29ème position, à un point de la dernière place qualificative (76.364). Bien que ce résultat ne soit pas celui qu'il avait espéré, la performance de Maxime au Canada est tout de même impressionnante, puisqu'il se classe dans le top 30 aux Mondiaux, son meilleur résultat. Travaillant malgré une blessure au poignet qui le perturbe depuis plus d'un an, Maxime a donné le meilleur de lui-même mais doit maintenant se faire opérer. Pas de doutes qu'il reviendra au plus haut niveau pour la saison 2018, avec les Championnats d'Europe et du Monde comme objectifs principaux.
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Du côté féminin, trois gymnastes représentaient notre pays, et elles l'ont bien représenté ! Commençons par Maellyse Brassart. Ces Championnats du Monde étaient la première compétition majeure pour Maellyse depuis qu'elle est chez les Seniors. Blessée il y a encore quelques semaines, son statut au sein de l'équipe était incertain jusqu'à la dernière minute mais elle a montré qu'elle était apte à relever le défi, notamment au concours général, où elle peut atteindre la barre des 53 points. À Montréal, elle a montré des choses prometteuses, notamment au sol et au saut, ses meilleurs agrès. Même si elle termine troisième parmi les Belges, sa 25ème place en qualifications est incroyable et très prometteuse, étant donné qu'elle n'a pas atteint son maximum, à cause d'une chute aux barres asymétriques.
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Ensuite, nous avons Rune Hermans. La vétéran de l'équipe, 18 ans, participait à ses deuxièmes Mondiaux. Il y a deux ans, à Glasgow, elle était encore le bébé de l'équipe, l'une des dernières venues, mais était déjà une star à en devenir, se classant 19ème en finale du concours général. Comme elle l'a souligné à Sporza avant son départ, son objectif à Montréal était de faire mieux. Et mon dieu, qu'elle l'a fait! Elle s'est qualifiée pour la finale du concours général en 21ème position, en comptant une chute à la poutre. En finale, Rune s'est montré très solide, montrant tout son potentiel, notamment aux barres et au sol. Avec un total de 52.299, elle prend la 11ème place, ce qui représente le 2ème meilleur résultat de l'histoire de la gymnastique belge. Rune a tout ce qu'il faut pour devenir encore meilleure dans le futur et devrait être l'un des piliers de l'équipe dans les années à venir.
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Et pour finir, nous avons Nina Derwael. Que peut-on encore dire de plus au sujet de Nina? Les mots "historique", "magique", "incroyable", "génial" ont été utilisés tant de fois pour la décrire au cours des derniers 14 mois, en commençant par les Jeux Olympiques de Rio, où elle s'est révélée au grand public. Moins d'un an plus tard, elle se fait un nom sur la scène européenne en décrochant la médaille d'or aux barres asymétriques, le tout premier titre européen pour la gymnastique belge. Avec un nouveau statut et la pression qui l'accompagne, elle a travaillé plus dur que jamais pour ces Mondiaux, améliorant sa note de difficulté aux barres mais aussi au sol et à la poutre, prouvant qu'elle est bien plus qu'une spécialiste des barres : elle est avant tout une all-arounder. Et justement, en finale du concours général à Montréal, elle se classe à la 8ème place, le meilleur classement jamais atteint par un gymnaste belge par le passé. Mais le meilleur était encore à venir. Elle savait - nous savions - qu'elle avait le potentiel pour remporter une médaille aux barres asymétriques. Nina avait déjà (de nouveau) écrit l'histoire en devenant la première gymnaste féminine belge à se qualifier pour une finale par engin à des Mondiaux. Peu importe le résultat final, elle avait déjà laissé sa marque sur ces Championnats du Monde. Mais elle en voulait plus. Avec 15.033, Nina n'a pas seulement battu son record personnel sous le nouveau code de pointage. Elle est aussi devenue la première gymnaste féminine belge à décrocher une médaille à ce niveau, la première médaille belge en 104 ans (la dernière fois était en 1913 avec la médaille de bronze de Pierre Hentges aux barres parallèles. À cette époque, seuls 5 pays participaient aux Mondiaux). Historique. Magique. Incroyable. Génial.
Credit: Mathias Hikketik |
Le plus dur pour nos gymnastes sera maintenant de rester concentrer, les prochaines échéances étant encore lointaines. Les Championnats d'Europe n'auront en effet pas lieu avant le mois d'août 2018. Les performances de la Team Belgym feront certainement encore rêver les plus jeunes, les poussant vers les sommets, mais aussi pour le reste de l'équipe nationale. L'année prochaine, la route vers Tokyo 2020 commence. Et nous serons dans les gradins, acclamant nos héros.
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